L'épidémie du virus Sars-Cov-2 a confronté l'Homme à une situation inédite. L'humanité a dû remettre en cause sa vulnérabilité. La mobilisation, mondiale, a permis l'élaboration rapide d'un vaccin représentant "Une dose d'espoir" pour vaincre ce virus. C'est sous cet angle de l'espoir que j'ai choisi de traiter la pandémie et plus particulièrement en me focalisant sur le regard, comme une projection vers le futur. 
En effet, alors qu'au moment de la vaccination, tout semble cadré, que tous les professionnels de santé suivent le même protocole, issu des mêmes recommandations nationales, que toutes les personnes qui reçoivent une dose de vaccin sont cachées derrière leur masque, un élément est unique : le regard de chaque patient. Rempli d'histoires, de doutes ou d'espoir sur l'avenir, de peur de la piqure (il n'y a pas d'âge!), et souvent incontrôlable mais vrai.
Durant cette fraction de seconde que dure la pénétration de l'aiguille dans la peau, je ne suis pas devant une personne de telle ou telle ethnie, un catholique ou un musulman, un hétérosexuel ou un homosexuel, mais simplement devant un homme, une femme ou un enfant. 
Et c'est le portrait d'une humanité seule face à son destin que je dresse à travers ces nombreux regards. Dernier rempart derrière lequel, lors des moments cruciaux, nous ne pouvons plus nous cacher.
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